Alors que le premier sommet humanitaire mondial s’ouvrira à Istanbul en mai 2016, la Commission européenne annonce qu’un montant de 52 millions d’euros sera alloué en 2016 aux projets éducatifs en faveur d’enfants en situation d’urgence.
En 2015, la Commission européenne s’est engagée à augmenter la part consacrée à l’éducation de 1% à 4% de son budget d’aide humanitaire. Promesse tenue : les 11 millions d’euros en 2015 atteignent 52 millions d’euros en 2016 !
La Coalition Education se félicite de cette mesure qui prévoit de bénéficier « à plus de 2 300 000 enfants dans 42 pays dans le monde et ciblera les régions où les enfants sont davantage exposés au risque de déscolarisation ou d’interruption scolaire, à savoir le Moyen-Orient (en particulier la Syrie et l’Iraq), l’Afrique orientale, centrale et occidentale, l’Asie, l’Ukraine, l’Amérique centrale et la Colombie » selon un communiqué de presse de l’Union européenne.
Cette annonce est la preuve d’une prise de conscience de l’importance de l’éducation pour tous les adultes, jeunes et enfants et pour les sociétés dont les conflits détruiisent le quotidien !
Investir dès maintenant dans l’éducation des enfants pris dans des zones de conflit ou connaissant d’autres situations d’urgence revient à prévenir le risque d’une génération perdue et à miser sur l’avenir.
M. Christos Stylianides, commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises.
La Coalition Education demande un éclaircissement sur l’origine de ces nouvelles ressources. Face aux multiples crises qui affectent le monde et ne cessent de sévir, il est urgent d’attribuer des crédits supplémentaires aux objectifs humanitaires, mais ces financements ne doivent pas se faire au détriment des autres programmes d’aide au développement.
Des sources de financement additionnel doivent être mobilisées pour augmenter la mise à disposition des fonds dédiés à l’éducation dans les situations de crise. L’aide européenne à l’éducation est déjà insuffisante pour atteindre l’objectif d’une éducation de qualité pour tous dans les pays les plus pauvres, la réduire serait catastrophique !