Tribune : Le G7 doit favoriser l'accès des filles à l'éducation partout dans le monde s'il veut changer la donne

Extrait de la tribune publiée sur le Huffington Post

 

Les 8 et 9 juin se tiendra le Sommet du G7, à Charlevoix, au Québec où les dirigeant·e·s des plus grandes puissances du monde du monde entier aborderont certains des enjeux les plus cruciaux à l'échelle internationale. À cette occasion, la Coalition Éducation et UNICEF France appellent la France à s'engager par des mesures concrètes pour renforcer le droit à l'éducation de toutes les filles en situation de crise : un des enjeux contemporains les plus négligés et pourtant l'un des plus importants auquel la prochaine génération sera confrontée.

Aujourd'hui, 75 millions d'enfants et de jeunes, majoritairement des filles, sont déscolarisés dans 35 pays en proie à des crises. Dans les contextes de vulnérabilité, les filles sont 2,5 fois plus susceptibles que les garçons de ne pas être scolarisées. Lorsque les filles sont privées de l'accès à une éducation, elles sont plus vulnérables à la violence, à la discrimination et à l'exploitation, notamment à la violence sexuelle, au mariage précoce et à la grossesse pendant l'adolescence. Les familles déracinées par des conflits passent en moyenne 26 ans en tant que réfugié·e·s ou personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Les enfants dans des situations de crise passent souvent toute leur enfance dans l'incertitude et plusieurs millions d'entre eux ne peuvent plus aller à l'école ou ne seront jamais scolarisés.

Pour des millions d'enfants pris au piège des conflits ou des catastrophes partout dans le monde, l'accès à une éducation de qualité, promotrice de l'égalité filles-garçons/femmes-hommes, dispensée dans un environnement sûr, peut représenter un puissant rempart contre les différentes formes de violences auxquelles ils sont exposés, ainsi qu'une plate-forme unique à partir de laquelle d'autres services essentiels — notamment en matière de nutrition et de santé sexuelle et reproductive — peuvent être assurés.

La France a affirmé publiquement son leadership en matière d'appui à l'éducation en contexte de crise. Cette position a été soutenue par un engagement de 200 millions d'euros dans le Partenariat mondial pour l'éducation (PME) pour 2018-2020 lors de la conférence de Dakar le 2 février 2018. La France s'est également fermement opposée aux attaques contre l'éducation en appuyant la récente Déclaration mondiale sur la sécurité dans les écoles.

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