Le 28 juin à Bruxelles, le Conseil européen a adopté un nouveau cadre de partenariat avec les pays tiers qui prévoit un renforcement des frontières extérieures de l’Union Européenne (UE) et instrumentalise l’aide au développement.
Ce nouveau cadre encourage les pays à favoriser le retour des migrants dans leur pays d’origine ou de transit par le biais de mesures d’incitations positives ou négatives et notamment par la réduction ou l’arrêt de l'aide au développement envers les pays contrevenants.
Dans un communiqué de presse que souhaite relayer la Coalition Éducation, Coordination SUD dénonce :
Une instrumentalisation de l'aide au développement qui sert une approche strictement sécuritaire des migrations.
Un cadre qui « décharge l’UE de sa responsabilité d'accueil et de protection des migrants et des réfugiés, en la confiant à d’autres pays dits « sûrs », dont certains qui abritent des régimes autoritaires ou des zones de conflit »
Face à cet acte intolérable, la Coalition Éducation rappelle que l’objectif premier de l’aide publique au développement est de répondre aux besoins essentiels des plus vulnérables tel que mentionné dans le Traité de Lisbonne. L’utilisation de l’aide publique au développement comme un outil de sanction des Etats en ce qui concerne leur politique migratoire porte considérablement atteinte à la politique de développement de l’UE.
La Coalition Éducation se bat au quotidien pour que l’aide publique au développement française et européenne soit significativement renforcée et employée au service de leur objectif de développement, dont l’éducation doit être une priorité au même titre que l’accès aux autres services essentiels et la lutte contre les changements climatiques !
Mettre l'éducation au cœur des programmes d'accueil des réfugiés