A l'occasion de la journée internationale de l'éducation, la Coalition Education et l’Unicef France ont le plaisir de vous inviter à un temps d’échange avec les parlementaires :
Date : 23 janvier 2025 de 14h à 16h
Lieu : Assemblée nationale, bureau 7
avant le 17 janvier fin de journée
Objectifs
Cet échange vise à sensibiliser les parlementaires et les partenaires présents à l’importance stratégique des investissements publics français dans l’éducation au niveau international. Il constituera une opportunité de renforcer la mobilisation en faveur d’un plaidoyer budgétaire commun.
Contexte
Conflits, crises climatiques, crises sanitaires, déplacements : l'ensemble de ces impacts a de graves conséquences sur le droit à l'éducation des enfants et des jeunes touchés par les crises.
D'après les données les plus récentes de l'UNESCO, le nombre d'enfants et de jeunes non scolarisés dans le monde a augmenté de 6 millions depuis 2021, atteignant un total de 250 millions. Parmi eux, 224 millions d'enfants en âge scolaire sont directement affectés par des crises, dont 72 millions ne sont pas scolarisés. Même lorsque les enfants sont scolarisés, l'apprentissage n'est pas garanti. Environ 127 millions d'enfants touchés par une crise sont scolarisés mais n'atteignent pas les niveaux de base en lecture et en mathématiques, 11 % d'entre eux seulement atteignant ce niveau.
Tous les enfants et les jeunes ont le droit d’apprendre, mais également d’accéder à des lieux d’apprentissages de qualité qui leur confèrent des espaces sûrs, tant physiquement qu'émotionnellement, les protégeant de risques tels que le mariage forcé, le travail des enfants et le recrutement armé, garantissent l’accès aux services essentiels comme la protection sociale, l’eau, l’hygiène, la nutrition et la santé.
Bien que le nombre d’enfants et de jeunes scolarisés n'ait jamais été aussi élevé, les débiteurs d’obligations tenus de garantir ce droit humain n’ont réussi ni à garantir ni à améliorer l’apprentissage. Il s’agit d’un échec collectif profond et vaste aux lourdes conséquences. De nombreux enfants et jeunes ne disposent pas des connaissances ni des compétences nécessaires pour réaliser pleinement leur potentiel. 200 millions de jeunes sont aujourd’hui sans formation ni emploi et plus de 770 millions d’adultes sont analphabètes.
La France a fait de l’éducation l’une de ses priorités stratégiques, en l’intégrant au cœur de nombreuses politiques et stratégies sectorielles, notamment :
De plus, dans ses déclarations politiques plus générales, la France affirme que l’éducation est un vecteur clé de développement humain, de stabilité et de réduction des inégalités.
Pourtant, les investissements de la France dans la solidarité internationale sont menacés par des coupes budgétaires de l’aide publique au développement toujours plus massives. Dans le cadre des préparations du PLF 2025, il a été suggéré de diminuer le budget de l’Aide Publique au Développement, ce qui engendrerait un décrochage majeur de l’aide française. En 2022, les financements français pour l’éducation ne représentent que 2,2% de l’aide bilatérale en solidarité internationale. Cette part reste insuffisante au regard de l’importance de ces niveaux éducatifs pour le continuum éducatif, les ODD et les engagements politiques de la France.
Les coupes budgétaires ne sont pas abstraites : elles impactent directement des vies humaines. Par exemple, avec 2 milliards d'euros, il serait possible de vacciner jusqu'à 200 millions d'enfants contre des maladies graves ou de permettre à près de 40 millions de filles de reprendre le chemin de l'école.
L’impact de l’APD sur le droit à l’éducation de tout.e.s est crucial. Elle s’inscrit en complémentarité des budgets nationaux pour garantir à tous les enfants et les jeunes, et notamment aux plus à risque d’exclusion, une éducation inclusive de qualité, des soins de santé, une protection contre les violences, et un environnement sûr. De plus, une éducation joue un rôle fondamental dans l'autonomisation des enfants et des jeunes en leur permettant de mieux connaître et comprendre leurs droits. En intégrant des programmes éducatifs axés sur les droits humains, les écoles et les communautés offrent aux jeunes les outils nécessaires pour reconnaître les injustices, défendre leurs libertés fondamentales et participer activement à la société.
Pour les différents acteurs de la solidarité internationale, les financement de solidarités internationale constituent un levier indispensable pour mettre en œuvre des programmes concrets qui transforment la vie des enfants les plus vulnérables à travers le monde.
Il est urgent que la France associe des engagements financiers à la hauteur de ses ambitions politiques.