23 Août 2019 - Alors que le G7 s’ouvre demain à Biarritz, 60 organisations de la société civile dans le monde, dont la Coalition éducation pour la France, demandent aux dirigeants du G7 de débloquer les fonds nécessaires pour l’éducation. Car, si de nombreux enfants reprennent l'école bientôt, pour 262 millions d'entre eux, elle n’a jamais commencé.
262 millions d'enfants et de jeunes ne sont toujours pas scolarisés. Lutter contre le réchauffement climatique, amélioration de l’accès à la santé, réduction des inégalités y compris de genre... Sans progrès en matière d’éducation, aucun de ces objectifs ne pourra être atteint.
Les organisations saluent le programme éducation et développement du G7 et la priorité mise sur l’éducation des filles et la formation professionnelle des jeunes dans les pays d'Afrique subsaharienne et du Sahel. Mais l’objectif universel d’un enseignement secondaire d'ici 2030 reste aujourd'hui trop utopique. Afin d’y parvenir, tous les enfants auraient dû être inscrits à l'école primaire dès 2018, or en 2016 le taux d'admission dans les pays à faible revenu n'était que de 73% (UNESCO). C'est pourquoi les organisations demandent aujourd'hui aux pays du G7 d'accroître les efforts et les financements pour une éducation de base de qualité, ciblant les plus pauvres, les plus vulnérables et les personnes vivant dans les pays touchés par la fragilité et les conflits.
Nous sommes à un tournant décisif. Le changement doit se faire maintenant. Les ressources des Etats doivent se concentrer sur l’acquisition des besoins éducatifs fondamentaux dans les pays les moins avancés, et notamment l’Afrique subsaharienne et le Sahel, où les besoins en éducation sont les plus criants. Des investissements durables sont nécessaires, pour garantir un avenir meilleur aux filles et aux garçons les plus vulnérables.
L’Afrique subsaharienne connaît les besoins les plus importants. Sur plus de 72 millions de filles et de garçons dans le monde qui ne fréquentent pas l'école primaire, 50 % vivent dans cette région. Les inégalités au sein de ces pays constituent des obstacles chroniques.
L'éducation est non seulement un droit humain, mais favorise la promotion de l'égalité de genre, de la santé inclusive, des sociétés pacifiques, de la lutte contre le changement climatique et de la protection des enfants. Les pays du G7 ont un rôle fondamental à jouer dans la promotion de l'éducation en tant que levier central dans la réalisation des autres ODD.
Découvrez les recommandations à destination des pays du G7 signées par 60 organisations de la société civile, pour que chaque enfant dans le monde bénéficie enfin d’une éducation de qualité.
1. L’éducation de base inclut une année d'enseignement pré-primaire, ainsi que le primaire et le premier niveau du secondaire (UNESCO1