Le 14 mars, s’est tenu à Dakar l’atelier sous régional de partage des résultats de l’« Etat des lieux des enjeux de l'Éducation au Développement Durable notamment en Afrique de I’Ouest/Sahel, à partir des exemples du Togo et du Sénégal », organisé par la COSYDEP Sénégal en partenariat avec la Coalition Education France, la CN EPT Togo et Planète Urgence. 

La rencontre a rassemblé une quarantaine de participant.e.s dont les antennes régionales de la COSYDEP, des institutionnels des ministères en charge de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’environnement, les partenaires de mise en œuvre du projet, des OSC et des enseignants de différentes régions du Sénégal, du Togo et de la France.

Les échanges se sont articulés autour de la présentation des résultats de l’étude au Togo et au Sénégal, d’une série de panels en plénière ainsi que de travaux d’ateliers. Les débats ont permis de renforcer et de consolider l’analyse des données collectées, ainsi que d’adresser les perturbations climatiques majeures qui affectent les économies nationales et l’humanité. 

La rencontre a également servi à la capitalisation et au renforcement des initiatives en matière d’EEDD. Trois initiatives ont été présentées : le Club Changement climatique (3C) de Ziguinchor,  Action pour la Solidarité et le Développement (ASD) Kanel et le projet Environnement Durable par des Ecoles Vertes (EDEV) de la Cosydep. 

En plénière, les participant.e.s ont formulé différentes préoccupations et recommandations : 

•  l'absence de l’éducation au développement durable dans le programme du sous-secteur de la petite enfance ; 
• Le manque d’initiatives locales en gestion des dépôts d’ordures ; 
• L’implication des parties prenantes en vue de partager chaque projet avec les parents d’élèves, y compris les autorités territoriales et académiques pour une meilleure institutionnalisation de l’action et son intégration dans la cartographie des besoins  
• La pérennisation de l’action en mettant en place un système d’évaluation et d’analyse des impacts sur les jeunes ; 
• Le choix des régions d’intervention à étendre car la question environnementale est universelle et concerne toutes les localités. Cependant l’approche réaliste de la société civile à travers des microprojets est d’initier des actions locales et de capitaliser pour servir à la mise à l’échelle ; 
• La promotion des centres d’incubation scolaire en encourageant les initiatives de décoration des écoles à partir des pneus recyclés et en impliquant les associations des parents d'élèves (APE) et les associations des mères d’élèves. 

La rencontre a réitéré l’importance d’accentuer la sensibilisation via le cadre scolaire et les programmes d’éducation non formelle aux enjeux du changement climatique et de la protection de l’environnement. Elle a permis de mettre en avant le nombre important d’initiatives et de réflexions pour soutenir l’éducation à l’environnement et au développement durable. Elle a également permis de souligner la montée en intérêt des enjeux de l’EEDD, qui deviennent une priorité de gouvernance, et devraiten l’être au niveau de la formation pratique des enseignants. Il en est de même avec l’inclusion des cellules genre dans l’EEDD et l’ouverture des centres de formation professionnelle aux femmes. 

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