Pour que tous les enfants puissent accéder à l’éducation primaire d’ici 2030, le nombre de professeurs d’école nécessaire est estimé à 25,8 millions. Face à la croissance sans précédent de la population en âge de fréquenter l’école, l’Afrique subsaharienne fait face aux plus importants défis.
Entre 2000 et 2012 le nombre d’enfants privés d’école a quasiment été divisé par deux. Pour scolariser ces enfants, de nombreuses écoles embauchent des « professeurs contractuels » avec ou sans formation continue, qui enseignent dans des conditions de travail précaires (pas d’assurance santé, pas de congés payés etc.).
En conséquence, la qualité de l’éducation offerte dans ces établissements est affectée ! Les professeurs n’ont pas reçu de formation appropriée, ne possèdent pas les qualifications professionnelles nécessaires et font preuve d’un manque de motivation lié aux conditions dans lesquelles ils travaillent.
En Afrique subsaharienne, cette tendance est particulièrement marquée. Dans de nombreux pays de la région, moins de 50% des professeurs d’écoles primaires sont formés, selon les chiffres de l’Unesco. C’est notamment le cas au Nigeria (46%), au Soudan du sud (44%), au Bénin (47%), en Guinée-Bissau (39%), à Madagascar (19%) etc.
Face à cette situation, la communauté éducative, les élèves, les parents d’élèves et les gouvernements s’inquiètent du profil des individus chargés de l’éducation dans les écoles.
Une conférence visant à examiner le recours aux enseignants contractuels en Afrique subsaharienne s’est tenue à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 20 au 24 juin 2016.
A cette occasion l’Unesco a rappelé dans un communiqué de presse que « L’éducation de qualité, essentielle à la réalisation du nouvel agenda Éducation 2030 et de l’Objectif de développement durable 4, repose en majorité sur les enseignants. L’objectif, qui vise à « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », ne peut être atteint que si les systèmes éducatifs sont soutenus par un corps enseignant qualifié. »
La Coalition Education se joint à cette déclaration et demande à ce que cette conférence soit l’opportunité de réaffirmer l’importance de la qualification des enseignants et de la formation continue pour assurer une éducation de qualité !