L’Institut de statistique de l’UNESCO sort un nouveau rapport mondial sur les enfants non scolarisés intitulé Réaliser la promesse non tenue de l’Éducation pour tous : résultats del’Initiative mondiale en faveur des enfants non scolarisés (disponible en anglais).
La production du rapport et d'un outil de données ont été notamment financés par le Partenariat mondial pour l’Education.
A l’aube de 2015, force est de constater que l’engagement de la communauté internationale en 2000 (OMD et Forum mondial sur l’éducation de Dakar) de réaliser l’enseignement primaire universel à aujourd’hui a failli. Pire, les données démontrent que presque aucun progrès n’a été accompli pour réduire ce nombre depuis 2007 !
Cette promesse non tenue est catastrophique pour l’avenir des 58 millions d’enfants non scolarisés, ce chiffre monte à 121 millions si on y incorpore les adolescents qui n’ont jamais commencé l’école ou ont abandonné le secondaire.
L’Érythrée et le Liberia, où 66 % et 59 % des enfants respectivement ne fréquentent pas l’école primaire, affichent les taux les plus élevés de non- scolarisation. L’outil de cartographie interactive de l’Unesco de donnés permet de mieux comprendre quels sont les enfants non scolarisés ainsi que les raisons de cette exclusion.
Selon le rapport, la pauvreté est le plus grand obstacle à l’éducation.
Ce sont aussi les enfants qui vivent dans des zones affectées par un conflit, ils représentent aujourd’hui la moitié des exclus. Les enfants qui travaillent et ceux qui sont victimes de discrimination fondée sur l’ethnicité, le sexe ou le handicap sont les plus marginalisés.
Si la tendance actuelle se poursuit sur les stratégies classiques de scolarisation, il est probable que ces millions d’enfants ne mettront jamais les pieds dans une classe.
Les efforts doivent cibler ces enfants difficiles à atteindre. A l’heure de la redéfinition des Objectifs de développement durable pour 2015-2030, les stratégies éducatives doivent être totalement appréhendés au regard des plus marginalisés et des causes d’exclusion, et en plus d’améliorer l’accès doivent améliorer la qualité de l’éducation (pour empêcher les abandons prématurés). Les ressources doivent accompagner ce changement nécessaire en matière de politiques. La recherche et des fonds pour le suivi des données doivent aussi être investis pour recueillir plus de données tangibles sur ces enfants exclus souvent « invisibles » pour les autorités : où vivent ils, qui sont- ils, ont-ils déjà fréquenté l’école ? Les enfants handicapés comptent parmi les moins visibles – des données fiables n’existent tout simplement pas – et les mesures prises par les pays en faveur des enfants non scolarisés les négligent.
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