Ce matin, les annonces du Président de la République François Hollande sur l’engagement de la France pour soutenir l’éducation des enfants affectés par les conflits sont un signal fort sur le rôle fondamental de l’éducation pour l’espoir et l’avenir des populations qui vivent dans les zones de guerre.
Le Président a fait trois annonces notables :
Ces déclarations sont intervenues lors de la conférence internationale « Protégeons les enfants de la guerre » dont l’objectif est d’engager la communauté internationale pour faire cesser les violations des droits des enfants qui vivent dans les conflits armés, co-organisée par l’UNICEF et la France le 21 février à Paris.
La France devient le 58ème pays et le premier Etat membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies à signer la déclaration SSD. Selon un communiqué de presse de Human Rights Watch, « la Déclaration sur la sécurité dans les écoles est un accord non-contraignant proposé au soutien des États lors d'une conférence internationale organisée à Oslo (Norvège) en mai 2015. En vertu de cette déclaration, les écoles pourront être protégées même lorsqu’elles ont été désertées par les enfants et le personnel, afin d’éviter une désorganisation durable du service d’éducation du pays au moment où il en aura le plus besoin, au moment de sa reconstruction. »
Les positions prises par François Hollande constituent un message important à la communauté internationale, mais sont à mettre en regard du faible engagement de la France en faveur du Fonds l’Education ne peut attendre qui a pour objectif de veiller à ce que l’éducation d'aucun enfant ou jeune ne soit délaissée en cas de crise.
Rappelons que la France n’a pas contribué au financement du Fonds en 2016, contrairement à d’autres Etats européens comme le Royaume-Unis qui a versé 12, 5 Ms d’euros et les Pays-Bas qui ont contribué à la hauteur de 5,7 Ms d’euros. En 2017, la France a annoncé une contribution de 2 Ms d’euros. C’est deux fois moins que la contribution des Pays-Bas en 2016 alors que le PIB de ce pays est 4 fois inférieur à celui de la France !
Aujourd’hui, 15 millions sont directement affectés par les combats et 13 millions ne peuvent plus aller à l’école du fait des conflits dans la seule région du Moyen-Orien, selon l'ONU.
Je pense aux lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram et dont beaucoup sont encore détenues. L'urgence est encore là
Francois Hollande
L’urgence d’agir est là et doit être traduite par des engagements concrets de la France et pas seulement des mots !
Nous demandons à la France de rehausser sa contribution financière au fonds l’Education ne peut attendre, à la hauteur des efforts consentis par ses homologues européens et de façon durable, pour permettre de créer sur le long terme les conditions de la reconstruction de sociétés et de vies humaines dévastées