Le 11 octobre 2015, le monde célébre la Journée Internationale des filles. A cette occasion, la Coalition Éducation rappelle les inégalités auxquelles sont confrontées les filles en matière d’accès à l’éducation dans les pays en développement. Les gouvernements doivent investir dans l’éducation des filles.
En mars 2014, 100 millions de jeunes femmes dans les pays pauvres étaient analphabètes selon l’Unesco.
Les filles sont les premières à être privées d’éducation dans les pays les plus démunis. Elles représentent 60% des non-scolarisés dans les Etats Arabes, contre 57% en Asie du Sud et de l'Ouest et 54% en Afrique subsaharienne.
La parité dans l’éducation reste un objectif difficile à atteindre. En 2011, seulement 20% des pays à faible revenu ont réalisé la parité entre garçons et filles dans le primaire, 10% l’ont atteinte dans le premier cycle du secondaire et 8% dans le second cycle du secondaire, selon le Rapport mondial de suivi sur l'Éducation pour tous 2013 -2014.
Les filles sont également victimes de discrimination dans la qualité de l’enseignement. L’attitude des enseignant-es est souvent différenciée entre les filles et les garçons et, les violences de genre en milieu scolaire ainsi que les stéréotypes de genre véhiculés dans le matériel pédagogique sont des problèmes qui persistent, comme le souligne le rapport de la Campagne mondiale pour l’éducation. Selon l’Unesco, après des années d’éducation de mauvaise qualité, 175 millions de jeunes des pays à faible revenu et à revenu moyen inférieur sont incapables de lire ne serait-ce qu'une phrase, et 61% d'entre eux sont des filles.
L’égalité entre les filles et les garçons dans l’accès à l’éducation fait partie intégrante de l’Objectif 4 « Education » du développement durable. Des progrès doivent être accomplis d’ici 2030.
Le Réseau français de la CME souligne l’importance d’investir dans l’éducation des filles et des femmes pour lutter contre le chômage et l’extrême pauvreté qui exposent les femmes à toutes sortes d’abus et violences, et leur exclusion implicite de la société.
Eduquer les femmes et les filles, c’est réduire le mariage des enfants et la mortalité maternelle, préserver les jeunes femmes de la paupérisation, les aider à trouver un travail et réduire les écarts de salaires entre les sexes.
A l’occasion de cette 4ème Journée internationale des filles, l’ONG Plan International France, qui est membre de la Coalition Éducation, et le Ministère des Affaires étrangères et du Développement international vous invitent à une conférence-débat « Les jeunes face à l’emploi dans les pays en développement : quelle égalité femmes – hommes ? ». L’évènement aura lieu jeudi 8 octobre 2015 de 9h à 12h30, à l’OCDE, Paris.
Télécharger l’invitation à la conférence ici.